7 novembre 2009
Éléonore de Montesquiou, Atom cities, films, affiches, photographies, textes muraux et publications, 2005-2006 – Villa du parc, Centre d’art contemporain d’Annemasse, 2007
Dans ce projet comme dans tout son travail, Éléonore de Montesquiou interroge, par une esthétique minimale et poétique, des fragments d’histoires intimes et met en évidence des situations de déracinement. L’artiste franco-estonienne a interviewé les habitants de deux villes d’Estonie, Sillamäe et Paldiski, qui furent rayées de la carte et interdites aux Estoniens pendant l’occupation soviétique de 1944 à 1991. Les Russes, qui constituaient alors 95% de la population, y sont aujourd’hui minoritaires. Ceux qui ont choisi de rester ne parlent pas l’estonien, et circulent, pour la plupart, avec un « passeport gris », passeport d’apatride qu’ils appellent « aliens passport ». En se penchant sur des vies humaines prises entre deux définitions identitaires, l’artiste pose la question de l’intégration de la communauté Russe en Estonie, des relations entre ces deux peuples et du sentiment d’appartenance nationale.


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6 novembre 2009
Débat sur l’identité nationale française, 2009
Le 2 novembre 2009, Eric Besson (ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire) lançait, au moyen d’un site Internet, un « grand débat » sur ce qui fait l’identité française. Deux jours plus tôt disparaissait, à l’âge de cent ans, un grand personnage français dont le positionnement pouvait tous nous éclairer sur le sujet. L’ethnologue Claude Lévi-Strauss avait toujours vivement critiqué l’accaparement, par les Etats, de la question de l’identité nationale. Il défendait l’idée que l’on ne peut définir l’identité d’une collectivité en se basant sur un catalogue de traits muséifiés comme veulent le faire les gouvernements, soutenant que celle-ci se forge au contraire par des interactions à ses frontières, à ses marges.


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3 novembre 2009
Elisa Sighicelli, Untitled (The Party’s Over), video, 2009
Montage à l’envers, implosion de feux d’artifice. Les traînées multicolores semblent aspirées par la nuit noire.
La fête est finie. Tout le monde rentre chez soi. Tout le monde retourne dans le ventre de sa mère. Big Crunch.

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11 octobre 2009
Frédéric Platéus (site, blog), the Sculpture Generator, 2009
Depuis 2-3 ans, Frédéric Platéus, artiste autodidacte dont la pratique s’ancre dans la culture hip-hop, fréquente la communauté des adeptes de la customisation de Rubik’s cubes, qui transforment le jeu populaire en étudiant les possibilités de division d’un polyèdre selon des axes de section symétriques, à la recherche de nouvelles formes et combinaisons. C’est ainsi qu’il participe au 19è Dutch Cube Day d’Eindhoven en 2008, ou sucite l’admiration sur un forum dedié aux twisty puzzles. Ses « skewbs », sculptures géométriques abstraites à l’aspect futuriste, sont de véritables générateurs de formes. Ils sont présentés résolus ou en cours de résolution (on peut voir l’artiste les manipuler sur YouTube, ici par exemple).




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11 octobre 2009
Ernő Rubik, Rubik’s cube, 1974
Après son invention par un sculpteur et professeur d’architecture hongrois, cet objet géométrique composé de 26 petits cubes (et donc pas de cube central), a rapidement séduit toute la planète. L’ inventeur du « Magic Cube » (son nom initial) voulait que ses étudiants devinent le mécanisme interne qu’il y avait caché. Un système de trois axes à partir desquels ses éléments semblent pouvoir se déplacer sur toutes les faces du cube tout en restant solidaires. Ce n’est qu’un peu plus tard, lorsqu’il constatera qu’après mélange l’ordre initial du cube s’avère extrêmement difficile à retrouver, qu’il aura l’idée de colorer chaque face d’une couleur différente et de le commercialiser dès 1979 en tant que casse-tête mathématique.

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7 octobre 2009
Friedrich Fröbel, matériel pédagogique, 1836 – 1837, produit par la Milton Bradley & Co, c. 1870, liste descriptive et « présent n°2″, ensemble de blocs stéréométriques en bois dans une boîte en bois.
Friedrich Fröbel (1782-1852), pédagogue allemand créateur du jardin d’enfants, mit au point à la fin des années 1830 une méthode éducative destinée aux enfants de trois à sept ans. Les Gaben, ou « présents », sont des objets en deux et trois dimensions présentés aux enfants selon une séquence ordonnée. Progressant de solides vers des plans, des lignes et finalement des points, ces jouets introduisent chez l’enfant la notion de partie et de tout, et vont lui permettre d’assimiler les relations spatiales inhérentes à la nature. Pour de futurs architectes tels Frank Lloyd Wright, qui attribue aux jouets de Fröbel son premier contact avec les principes de l’architecture, les présents du jardin d’enfants favorisent une compréhension des formes géométriques élémentaires desquelles émane toute architecture en fin de compte.


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28 septembre 2009
5.5 Designers, Apporter sa brique à l’édifice, carton, festival Rayons Frais, Tours, 2006. Sur une proposition d’Eternal Network.
Pour le festival Rayons Frais 2006, le collectif 5.5 Designers a invité les spectateurs à construire une architecture collective et éphémère au cœur de la ville de Tours à l’aide de 3 briques domestiques créées pour l’occasion.
« Fabriquez vous un lit quatre places, un canapé carré, une table d’angle avec des sièges incorporés. Construisez votre intérieur sur mesure, faites jaillir des murs les meubles dont vous rêvez et laisser de côté les meubles tous faits. » (5.5 Designers)



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27 septembre 2009
Adam Reed Tucker for Brickstructures, Inc.™ / LEGO© Group, LEGO architecture, 2008
Les quatre premières boîtes de la série « Lego Architecture » consacrée à des classiques de l’architecture moderne reconstitués en briques Lego : deux immeubles de Chicago (la Sears Tower et le John Hanckok Center), L’Empire State Building de New York et la Tour Space Needle de Seattle.




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27 septembre 2009
Wim Delvoye, Torre, 232 x 232 x 983 cm, laser-cut cortensteel, Peggy Guggenheim Collection, Venice, 2009
Pour Wim Delvoye, le gothique est « plus que jamais l’art de la perfection ». Après camions, bétonneuses et tracteurs en acier, ornés de motifs gothiques découpés au laser, il crée une tour de cathédrale, présentée à Venise en 2009. Contrairement aux précédentes, cette œuvre semble sans ironie, purement esthétique. L’artiste l’explique en disant qu’il souhaite rendre à cette ville ce qu’elle lui a donné puisque c’est à la Biennale de Venise, en 1989, que sa carrière a véritablement commencé.



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27 septembre 2009
Erwin von Steinbach, rosace de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, facade ouest, c. 1277
Considéré par de nombreux spécialistes comme la plus belle du monde, la grande rose de la façade de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg mesure 14 mètres de diamètre. Elle est revêtue de vitraux représentant des épis de blé rayonnants, en lieu et place des saints traditionnels. Ils symbolisent la puissance commerciale de la ville.



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