Archive pour août 2011

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Mercredi 17 août 2011

Raphaël Zarka, Les formes du repos, photographies, depuis 2001

Plasticien et essayiste, Raphaël Zarka allie approche physique et conceptuelle, ou sociologique, du monde. « Les formes du repos » est une série photographique présentant des objets en béton comme laissés à l’abandon dans des contextes naturels, et qui s’en détachent nettement en tant que figures géométriques, courbes ou orthogonales. A la manière des Becher, Zarka constitue, à partir de ces productions humaines, une sorte de taxonomie archétypale, mais il y réinjecte du sens, un imaginaire, plus proche en réalité de la posture d’un archéologue du contemporain que de celle d’un photographe documentaire. Saisies dans un état de gestation, telles de géants fossiles artificiels, ces formes ne sont jamais muettes et portent les traces de leur existence utilitaire. D’une « compacité poreuse », comme toute l’oeuvre de l’artiste qu’il décrit par cette oxymore, elles sont autant de « prises sur le réel », qui dévoilent les récurrences, ou enchevêtrements historiques, reliant des choses faites par l’homme à d’autres produites par la nature.

Les formes du repos n°1, 2001

Les formes du repos n°1, 2001

Les formes du repos n°2, 2001

Les formes du repos n°2, 2001

Les formes du repos n°5, 2002

Les formes du repos n°5, 2002

Les formes du repos n°6, 2002

Les formes du repos n°6, 2002

Les formes du repos n°8, 2003

Les formes du repos n°8, 2003

Les formes du repos n°9, 2006

Les formes du repos n°9, 2006

Les formes du repos n°10, 2006

Les formes du repos n°10, 2006

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Mercredi 10 août 2011

Olafur Eliasson, The New York City Waterfalls, 2008

Se souvenant peut-être de la phrase de Béatrice Woods selon qui « les seules œuvres d’art que l’Amérique ait données sont ses tuyauteries et ses ponts » (revue The Blind Man, N° 2, 1917, p. 5 – article paru anonymement au sujet de « Fontaine » de Marcel Duchamp), Olafur Eliasson a installé durant l’été 2008 quatre cascades sur les berges de l’East River, entre Manhattan, Brooklyn et Governors Island. Chaque installation pompaient l’eau à travers des structures en métal à un débit de 132 000 litres par minute avant de la laisser tomber naturellement d’une hauteur de 27 à 37 mètres, créant ainsi de factices chutes d’eau en pleine rivière.

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Lundi 1 août 2011

Carleton Watkins, vues stéréoscopiques, 1960′ – 1970′

Les cartes stéréoscopiques de Carleton Watkins sont parmi les premières photographies du site naturel du Yosemite. Elles contribuèrent à faire évoluer la législation quant à sa préservation.
En juillet 1861, Watkins accéda à la vallée avec son lourd et encombrant matériel à travers le bosquet de séquoias géants de Mariposa Grove, aidé d’un assistant et d’une douzaine de mules. Il revint de son séjour avec 100 vues stéréos et 30 vues de très grands formats (de l’ordre de 45.7 × 55.9 cm). Il les vendait à l’occasion de foires ou par le biais de la « Yosemite Art Gallery » qu’il fonda à San Francisco en 1971, mais ses lacunes en tant qu’homme d’affaires le menèrent à la banqueroute en 1975.

"Piwyac, or the Vernal Fall, and Mt. Broderick, 300 feet" 1961

Piwyac, or the Vernal Fall, and Mt. Broderick, 300 feet, 1961

The foot of the Vernal Fall, 1961

The foot of the Vernal Fall, 1961

Between the Vernal and Nevada Falls, 1961

Between the Vernal and Nevada Falls, 1961

At the Mechanics' Institute, San Francisco, 1960

At the Mechanics' Institute, San Francisco, 1965