Margit Weinberg Staber, catalogue de l’exposition « Mondrian auf der Tube. Popularisierung und Trivialisierungdr Ideale », Stiftung KKK, Zurich, 1989, 72 p.
L’exposition « Mondrian on the Tube: Popularization and Trivialization of the Ideal », proposée par Margit Weinberg Staber à la Fondation pour l’art constructiviste et concret de Zurich en 1990, abordait à travers l’exemple de Piet Mondrian la question de la récupération de l’œuvre d’art à l’ère de la production de masse et de la démocratisation du style. Les principes prônés par le maître du néoplasticisme (traits exclusivement verticaux ou horizontaux, utilisation des seules couleurs primaires et des non-couleurs) ont connu différentes vagues de reprise. La première suit de près la mort de l’artiste, puisqu’au sortir de la seconde guerre mondiale, ce sont les stylistes et l’industrie textile qui reprennent les motifs mondrianesques. Au milieu des années 60, Yves Saint Laurent relance le phénomène d’influence dans la haute-couture, et depuis les années 80 le style Mondrian connaît un boom dans tous les secteurs de consommation, avec un respect plus ou moins grand de ses principes. L’exposition proposait un cheminement à travers une multitude de copies et imitations pour parvenir au chef d’œuvre de l’artiste intitulé « Composition avec rouge, bleu et jaune » daté de 1930.

Catalogue de l'exposition « Mondrian auf der Tube. Popularisierung und Trivialisierungdr Ideale », 1989

Robe « Première » par Yves Saint Laurent, 1965

Publicité américaine pour la gamme de gels coiffants Studio Line de L'Oréal, 1986

Le modèle Nike Dunk Mondrian, 2008