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Francisco des Goya, Tuti li mundi, lavis et crayon ou craie, 1808–14

Exposées dans les foires des grandes villes ou transportées par les saltimbanques sur des chariots à travers les campagnes, les boîtes d’optique constituaient de véritables attractions aux XVIIIème et XIXème siècle. Une certaine magie émanait de ces dispositifs qui immergeaient le grand public dans des paysages, des vues de villes et des espaces inconnus. Leurs ouvertures étaient comme des fenêtres ouvertes sur des mondes nouveaux. « Mondo Nuevo » ou « Tutilimundi »  était d’ailleurs le nom donné en Italie à ces cosmoramas portatifs, appelées également « Peep show » en Angleterre.
Fin connaisseur de la camera obscura, qu’il utilisait pour réaliser certains de ses dessins, Goya dépeint ici avec grivoiserie un jeune homme à la fois regardeur et regardé.

tutilimundi

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